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Le marché des voitures électriques en France a connu une année 2024 contrastée avec un léger recul de 2,6%. Malgré cette baisse, le segment reste dynamique avec 290.611 immatriculations, porté notamment par le succès du leasing social qui a représenté 50.000 ventes.
Le marché électrique français en 2024 : un bilan mitigé
L’année 2024 a marqué un tournant pour le marché automobile électrique en France, avec des résultats contrastés. Si les ventes globales ont légèrement reculé de 2,6%, atteignant 290.611 unités, plusieurs facteurs positifs ont émergé. Le leasing social, initiative gouvernementale phare, a dynamisé le secteur avec 50.000 contrats signés.
Les infrastructures de recharge ont connu une progression significative, avec désormais plus de 120.000 points accessibles au public. Cette expansion répond aux besoins croissants des conducteurs de véhicules électriques.
Le mix énergétique français, largement décarboné, a continué de renforcer l’attrait de la mobilité électrique. Les coûts d’usage restent avantageux malgré la hausse des tarifs de l’électricité, notamment grâce à :
- Des forfaits de recharge compétitifs
- Une maintenance réduite
- Des avantages fiscaux maintenus
La transition vers l’électrique s’est également accélérée dans les flottes d’entreprises, représentant près de 45% des nouvelles immatriculations.
Tesla maintient sa domination malgré un recul
En 2024, Tesla a conservé sa position de leader sur le marché français des véhicules électriques, malgré une baisse de ses ventes de 8% par rapport à 2023. La Model Y reste le véhicule électrique le plus vendu en France, avec plus de 37.000 unités écoulées, suivie par la Model 3 qui maintient une solide deuxième place.
Le constructeur américain a su préserver son avance grâce à plusieurs facteurs clés :
- Une politique tarifaire agressive avec des baisses de prix régulières
- Un réseau de Superchargeurs étendu et fiable
- Une image de marque toujours aussi forte
- Une technologie et une autonomie de référence
L’arrivée du Cybertruck sur le marché américain a également renforcé l’aura de la marque, même si ce modèle n’est pas encore commercialisé en Europe. Le Model X complète la gamme sur le segment premium, avec des ventes plus confidentielles mais stables.
Face à une concurrence de plus en plus féroce, notamment de la part de BYD et des constructeurs européens, Tesla a dû redoubler d’efforts pour maintenir sa part de marché autour de 15%. La marque mise désormais sur le développement de nouvelles technologies et l’amélioration continue de ses services pour conserver son leadership dans les années à venir.
Les constructeurs français en force
Les constructeurs français ont réalisé une excellente année 2024, consolidant leurs positions sur le marché électrique national. Renault s’est particulièrement distingué avec la Mégane E-Tech qui a séduit plus de 25.000 clients, tandis que la Zoe, malgré son âge, maintient des ventes honorables.
Du côté de Peugeot, la e-208 reste un choix privilégié dans le segment des citadines électriques, avec plus de 20.000 unités vendues. La e-308 complète l’offre sur le segment des compactes avec des débuts prometteurs.
Les stratégies d’électrification des constructeurs tricolores portent leurs fruits, notamment grâce à :
- Une gamme diversifiée couvrant tous les segments
- Des prix plus compétitifs face à la concurrence
- Une production majoritairement locale valorisée par les consommateurs
- Un réseau de distribution dense et efficace
L’annonce très attendue de la Renault 5 électrique pour 2025 laisse présager un renforcement supplémentaire de la position des marques françaises. Les constructeurs nationaux ont su capitaliser sur leur expertise historique tout en innovant pour répondre aux attentes d’une clientèle de plus en plus exigeante en matière de mobilité électrique.
Les surprises et déceptions de l’année
L’année 2024 a réservé son lot de surprises sur le marché électrique français. La montée en puissance de BYD Atto 3 a marqué les esprits, tandis que la Hyundai IONIQ 5 a confirmé son succès avec des ventes dépassant les attentes.
Côté déceptions, le lancement retardé de plusieurs modèles très attendus a frustré les acheteurs potentiels. La Volkswagen ID.4 n’a pas atteint ses objectifs commerciaux malgré des qualités évidentes, pénalisée par une forte concurrence.
Les nouveaux entrants chinois ont bousculé le marché avec des rapports prix/prestations agressifs. La MG poursuit sa progression, tandis que d’autres marques comme Nio ou Xpeng peinent encore à s’imposer. Le segment premium a vu l’arrivée de nouvelles références, notamment la Audi e-tron GT qui s’est distinguée par son design et ses performances.
L’année a également été marquée par des difficultés d’approvisionnement en batteries et une hausse des coûts des matières premières, impactant les délais de livraison et les tarifs de certains modèles.